vendredi 20 mai 2011

Ce que j’analysais à propos de la femme qui serait l’avenir de l’homme n’est qu’un exemple de la multitude de foutaises que nous balance dans les gencives les tenants du politiquement correct. Ces « bobos » qui tiennent le haut du pavé, qui se pavanent en navigant de réception mondaine en émission de télé, et que l’on pourrait classer, dans l’éventail politique, si cet éventail avait un sens, dans une catégorie qui peut sembler fourre-tout, mais relevant, oh combien, d’une certaine logique : les gauchos.

On nous a rebattus les oreilles à propos d’une toxicité qu’aurait le gaucho sur les populations d’abeilles. Personne ne nous a jamais mis en garde contre la toxicité des gauchos sur les populations humaines. Et pourtant…

Et pourtant, cette toxicité est bien pire que ne peut l’être celle de l’insecticide qui, d’après toutes les études réalisées, n’est pas responsable des comportements anormaux de nos chers hyménoptères. Nos gauchos, eux, induisent des comportements d’autodestruction chez les bipèdes que nous sommes.

Peut-on définir les gauchos ? Ce n’est pas chose aisée.

Une de leurs caractéristiques (ils ne sont pas les seuls dans ce cas, mais c’est chez eux une particularité qui fait l’unanimité), est qu’ils savent tout sur tout mieux que tout le monde. Pas étonnant, ils ont la parole révélée, leurs gourous incontestables, qu’ils s’appellent Karl, Joseph, Léon, Mao, Fidel, ou, comme disait Alphonse, Jean Passe et Desmeilleurs, leur ont dicté la façon dont il faut parler. La façon dont il faut penser. La façon dont il faut agir. Bizarrement, ils n’ont sur la vie de leurs inspirateurs et sur leurs écrits qu’une connaissance superficielle, et encore quand ils en ont une par miracle. Non, leur inféodation est basée sur des impressions, des choses entendues et affirmées avec forces par d’autres épigones. Se sont ainsi constitué un certain nombre de sectes, ou de chapelles, se tirant dans les pattes (ce qui est finalement une bonne chose), mais tous unis pour condamner le « système ». Ce sacré vieux « système » qui, non seulement leur donne le pain (et également le caviar qui va avec), mais aussi leur offre avec générosité les outils permettant de le contester, ce « système », et de crier bien fort leur désir de l’abattre.

mercredi 18 mai 2011

L’homme ne trouve une certaine liberté, toute relative, certes, quand il se détache de sa mère (quand il y arrive, ce qui n’est pas toujours le cas). En général, c’est, poussé par ses hormones, et parfois aussi dans la recherche de tendresse, d’affection, de partage, qu’il va se forger de nouvelles chaînes, épouse, compagne ou maîtresse.

Et voilà nos bobos ressassant depuis des années, que dis-je, depuis des décennies, les poncifs les plus éculés du féminisme. Certes, la lutte contre les maltraitances se justifie, et c’est apparemment vrai qu’il y a plus de femmes maltraitées par les hommes que le contraire (encore que, en y réfléchissant bien, et suivant ce que l’on peut définir comme maltraitance…) Nous avons été très fiers d’être qualifiés de membres du sexe fort. Quelle dérision ! Je n’ai pas observé beaucoup de couples dans lesquels, au-delà des apparentes décisions prises par l’homme, ce n’est pas en fait la femme qui n’en ait été le moteur premier. Comme le disait ma brave femme de mère, « ce que femme veut, dieu veut ».

Et dieu, par délégation de « la » femme, veut beaucoup. Bien souvent sans contrepartie. Que veut-il, dieu ? De la tendresse. De la sécurité. Le moins de soucis possible. La « liberté ». Le contrôle sur ce que fait son conjoint.

L’homme espère parfois retrouver une liberté relative en prenant la femme au mot : Liberté, soit, mais alors pour tous les deux. Il y perdra, surtout si les hormones sont encore au travail. Dans sa recherche éperdue de tendresse, d’affection, etc., il n’aura de cesse que de s’encombrer de nouvelles chaines. Ayant, dans la plupart des cas, à assurer le quotidien des enfants, elle y perdra encore plus. Quant aux enfants, n’en parlons pas, eux sont à tout coup perdants. Mais les adultes en ont-ils cure ? C’est bien connu, les enfants ne ressentent pas grand-chose, ne comprennent pas grand-chose aux réalités de la vie.

Mais pourquoi, me direz-vous, m’attaquer ainsi à deux personnages morts et enterrés, qui ne font plus de mal qu’aux niais répétant bêtement les stupidités qu’ils ont énoncées comme vérités premières ? J’y viens…

mardi 29 mars 2011

Le poète, qui a été un bon versificateur, mais un bien mauvais idéologue, soutenu par le chanteur, aussi mauvais idéologue, mais piètre versificateur, nous affirme que « la femme est l’avenir de l’homme ».

Une parenthèse, en passant : le poète n’a pas été mauvais idéologue. On ne peut penser que, étant donné la position qu’il occupait dans la hiérarchie du PCF, il n’ait pas été au courant des tristes réalités soviétiques. Mais c’est cette position qui lui a permis de se faire reconnaître comme « le » grand poète de son époque. Il serait plus précis de dire que c’était un « intellectuel » malhonnête. Hélas pas le seul…

Une seconde parenthèse, toujours en passant : le chanteur nous assène, comme à son habitude, ses affirmations péremptoires : « Le poète a toujours raison ». Ah bon, pourquoi ? Parce qu’ « il voit plus haut que l’horizon ». On dit en général que les visionnaires voient au-delà de l’horizon, donc plus loin que cet horizon, qui est fermé pour le commun des mortels. Mais ce poète, lui, voit plus haut. Que voit-il, des nuages ou un ciel bleu ? Peut-être se pique-t-il de savoir météorologique ? Nous n’avons pas de chance, il ne nous a pas communiqué ses prédictions. Mais cela permet au chanteur de participer à cette élévation extraordinaire. Ainsi « proclame »-t-il avec son modèle que, c’est incontestable, « la femme est » etc. On pourrait continuer de faire l’analyse du texte de la chanson, et ce ne serait pas triste. J’aurai peut-être le courage de m’y mettre un jour. Mais mon propos n’est pas celui-là maintenant.

Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est qu’il se trouve que c’est le contraire qui rend compte de la réalité. Non pas que l’homme puisse être l’avenir de la femme, mais bien plutôt que la femme soit le passé de l’homme. (À suivre)